Présentation des livres
La vachèira (Occitan) / La vachère (Français)
La
montagne ardéchoise est connue pour ses beaux paysages ; partout dans le
monde, on peut en admirer les images de photographes passionnés. Mais au delà de l’instantané, qui peut dire aujourd’hui ce
que fut la vie des hommes et des femmes qui ont vécu sur ces terres, en quasi autarcie,
jusqu’au milieu du XXe siècle ? Une civilisation s’est évanouie en
l’espace d’une vie… Effacée la langue historique du pagel ; effacé l’habitat
traditionnel et l’exploitation de la ferme à la force des bras et des boeufs, effacées
les mœurs, les coutumes et les croyances ancestrales…
Thérèse,
de la dernière génération de l’ancien monde, livre son témoignage, sa vérité
intime… Les souvenirs de sa jeunesse, passée au Cros-de-Géorand, ont inspiré ce récit.
Il évoque la vie d’une enfant « louée » pour garder les troupeaux, la
difficulté d’entrer à l’école sans savoir parler français, la conduite de la
ferme, l’influence de la religion dans la vie quotidienne, la condition
féminine sur les hauts plateaux des confins de l’Ardèche et de la Haute-Loire...
Ci-après, successivement, quelques images illustrant le récit, la préface de l'édition en occitan, le sommaire en occitan, le premier chapitre en occitan ; la présentation de l'ouvrage en français, le sommaire en français, le premier chapitre en français ; enfin, les caractéristiques physiques des ouvrages et le bon de commande.
Chaumière traditionnelle de la montagne
ardéchoise. Ici, Philip au pied du Gerbier de Jonc, où résidait François Charre,
ancêtre de l’auteur, en 1620.
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Le barouo, mi-chariot, mi-traineau utilisé pour rentrer le foin
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Chaufferette |
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Banquette de lavandière |
OUVRAGE EN OCCITAN
Préface de l'édition occitane
Prefaci
Aqu’es un onor de prefaciar una òbra tan
rara coma aquesta d’aicí. Dins lo mond entièr se sap que la Montanha d’Ardecha
es un país supèrbe. Pasmens quau pòt dire uèi que sap encara dau bòn çò que
foguèt la vida de la populacion qu’amondaut, per de centenas d’ans, lai
brolhava, viviá, amava, trabalhava, esperava ?
Luènh de tot imatge estereotipat, quand
auretz legit La Vachèira entrò la fin
seretz d’aqueus que ne sabon un pauc mai sobre la condicion umana e
singularament sobre la vida de las femnas d’Euròpa, que l’Alan Chara chausiguèt
d’escotar la paraula d’una persona que passèt tant vau dire d’un mond en un
autre. Per o faire, pacient, prenguèt lo temps d’acampar los mots de la Mamà
que o vouguèt ben gaireben tot contar. Tot ? Ò qu’aí ! çò que
l’òm ditz, mai çò que l’òm ditz pas totjorn… E aquí chaliá trobar la bòna
distància, sens ren garar ni mai escondre per gardar tota la fòrça dau
testimoniatge, e amb tota la necessària rigor quand s’agís de se sarrar de
l’intimitat d’una persona unica que baila sa veritat.
Chausiguèt mai l’autor de respectar la lenga
d’aqueste país, pròva d’atencion rarissima, e lo parlar dès lo Cròs eissaièt
mai de lo pas traïr. L’òbra ganha aquí per los amoroses de l’occitan quaucòm
d’inestimable, que dins chasca frasa li chap aumens un diamant. E sovent mai
que d’un.
Aquesta publicacion pòt donc servir
d’exemple, que permet de restituïr la singularitat d’una persona e d’un temps
dins los mots ont se passèt sa joinessa. Aquò farà conéisser en totes una
realitat sociala e istorica per lo plaser d’aqueus que, per comprene los temps
que se passan, o eissuèblan pas tot dau passat.
Denis Capian, Institut d’estudis occitans (Ardecha)
Sommaire de l'édition en occitan
SOMARI
Mos parents,
mon espelida
Lo Mont, mon
ostau
Lo bestiau
Gardar a
sièis ans
L’escòla
Gardar vèrs lo Mont
La guèrra
1939-1940, lojada vèrs Vernason
L’Ocupacion,
1940-1945
Menar una
bòria
Lojada elh molin d’Aon e vèrs lo Gorièr
La
religion
Las velhadas,
la tuada
Vida de
femna
Biais de
viure
La nòvia
Premier Chapitre en occitan
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OUVRAGE EN FRANCAIS
Introduction de l'ouvrage en français
INTRODUCTION
Inspiré par ma mère, ce récit évoque sa jeunesse passée
au Cros-de-Géorand, en Ardèche : témoignage sur une parcelle de vie dans
la première moitié du XXe siècle, semblable à celle de bien des jeunes filles de
la montagne.
Afin de ne froisser
personne, les véritables patronymes et toponymes ont été remplacés. Il est vrai,
que pour les gens d’aujourd’hui qui vivent dans la douceur, les gens du temps
passé peuvent être perçus comme durs et austères ; en cela, il faut savoir
qu’ils luttaient pour vivre et qu’ils le faisaient sans aide ni protection de
l’état. Ils voulaient laisser à leurs enfants plus qu’ils avaient reçu de leurs
parents. Nous pouvons leur reprocher bien des choses, mais pas leur lutte
courageuse pour la vie. Il faut également savoir, que cette rudesse dissimulait
un bon sens et une finesse d’esprit bien comprise des rayols*, qui affirmaient :
« Le pagel* est fin,
Il n’a de grossier que l’apparence »
Là-haut, sur le
plateau, les temps ont bien changé depuis quatre-vingts ans ; aujourd’hui
il y a de l’argent, les gens ne se nourrissent plus d’eau bouillie. Pour
attirer les touristes, on couvre des ruines de feuilles d’or pour en faire des
œuvres d’art. Que diraient les anciens s’ils voyaient cela ? Eux qui ne
mangeaient pas à leur faim. Eux, qui avaient démoli les abbayes et emporté les
pierres pour bâtir leur maison ; eux, qui payaient les genêts pour couvrir
leur chaumière… Que diraient-ils, en nous voyant gaspiller l’électricité comme
nous le faisons : trois lampadaires allumés par habitant, toute la nuit,
pour illuminer les maisons du village ; eux qui s’éclairaient à la
chandelle ? En voyant notre mode de vie, ils diraient que nous sommes
devenus fous… et ils auraient un peu raison.
Ainsi, loin
de moi l’idée de juger durement ces gens, mes parents, mes ancêtres… Je sais que sans leurs sacrifices je ne serais
pas né.
Je remercie Françoise, mon épouse, pour son aide précieuse
apportée lors de la relecture de cet ouvrage.
NOTES
Ce livre est tiré de La Vachèira, ouvrage en occitan du même auteur. Sa traduction en
français, souvent littérale, restitue les locutions et tournures de la langue occitane
au détriment, quelquefois, du respect des règles de grammaire de la langue
française.
Quelques mots occitans, dont certains sont passés dans
le français régional, n’ont pas été traduits. En italique dans le texte, leur
définition sera rappelée à la première occurrence :
Aïgue
bulide : f.
Eau bouillie que l’on sert en potage quand on n’a rien d’autre à manger. Servie
salée avec un peu de saindoux.
Arcas : m. Appentis entièrement fermé, devant la porte de
l’étable.
Calades : f. Pierres de pavage.
Cham : f. Plateau dénudé.
Chanis : m. Herbe courte et fine.
Chareyre : f. Rue ; poutre maîtresse.
Chasèïre : f. Coffre dans lequel s’affine ou se conserve
le fromage.
Chièr : m. Amas de
blocs rocheux étalés à flanc de montagne. (Prononcer le « r »).
Couvige : m. Assemblée de dentellières.
Draille : f. Chemin non carrossable.
Fénier : m. Petite meule de foin.
Fresse : f. Gros
fagot de branche que l’on traîne sur
les prés pour émietter le fumier.
Gore : f. Vieille vache.
Lèitade : f. Petit lait ; liquide qui reste après le
caillé du fromage.
Miramande : f. Variété de fromage.
Pagel : m. Habitant de la montagne ; f. Pagele.
Paradis : m. Dans la
cuisine, endroit où une petite planchette porte un crucifix, une Sainte vierge,
quelques images pieuses et quelques fleurs.
Patche : f. Pacte, transaction, convention.
Queyrat : m. Habitation couverte en lauses.
Rayol : m. Habitant des vallées et de la plaine. f. Rayole.
Reboule : f. Fin de la saison des foins.
Sac : m. Enorme
pierre volcanique à faces régulières.
Serre : m. Colline.
Suc : m. Montagne, sommet (le Gerbier de Jonc est un suc).
Tante : f. Vieille fille, marâtre.
Ténaï : m. Arbalétrier.
Trempadou : m. Petite construction abritant le réservoir d’une
source.
Trapou : m.Trappe par laquelle on fait passer le foin
du fenil à l’étable.
Tuade : f. Sacrifice du porc.
Sommaire de l'édition en français
SOMMAIRE
Mes parents, ma
naissance
Le Mont, ma maison
Le bétail
Garder à six ans
L’école
Garder au Mont
La guerre 1939-1940,
louée à Vernazon
L’Occupation, 1940-1945
L’exploitation de la
ferme
Louée au Moulin d’Haon
et au Gourier
La religion
Les veillées, la tuade
Vie de femme
Mode de vie
La jeune mariée
Premier Chapitre en français
...
...
...
...
...
Réactions
« J'ai
été émue au possible, voire les larmes aux yeux, car j'ai reconnu la vie
de ma mamée C..., de ma maman, et de ma soeur Paulette (née en 1934). J'ai
reconnu la vie de ma mamée C… sur le plateau, louée avec les conditions que
vous décrivez, la vie de ma maman, née en 1909 à Vernazon, mais qui a vécu
aussi à Montgarnier et Riouclard et qui…
…
Il
faudrait que vos livres soient lus dans les écoles et/ou collèges et lycées car
les gens actuellement ne se rendent pas compte de la vie autrefois. Je connais
quelques profs à qui je vais en faire part car ils méritent une large
diffusion, et je ne le dis pas pour vous vanter, mais c'est la réalité ! Ne
dit-on pas que c'est lorsque l'on sait d'on l'on vient que l'on sait où l'on va
? »
M.C.
Mai 2020
===
« Je
viens de finir ton livre commencé hier soir...je me suis régalée...beaucoup
d'émotions...un seul mot...RESPECT...en le lisant je visualisais Thérèse
racontant sa vie...Tu lui as fait un très beau cadeau.....Un bel hommage aussi à
nos grands parents... »
C.T. Mai 2020
===
« Un récit authentique qui
nous fait prendre conscience de la chance que nous avons de vivre à notre
époque, même si tout n’est pas parfait… Un livre très agréable à lire, qui m’a
replongé dans l’enfance de mon père !!! Merci »
O.F.
Mai 2020.
===
j ai retrouvé bien des choses dont m'avaient parlé d autres
chanteuses,
incroyable que tout cela soit si près de nous
Ch.O. Juin 2020
===
C'est incroyable ! On
évoque là le passé et l'on suit cette petite fille comme si elle nous contait
ce qui est arrivé hier, voire ce matin. C'est vivant même si elle nous parle de
gens, de choses disparues.
Et que dire de
certaines réflexions, de quelques commentaires qui éclairent souvent des
comportements, des réactions des gens d'aujourd'hui !
…
Bravo pour cette
écriture vivante, précise, incisive et pourtant pleine de pudeur. Respect pour
cette vie d'enfant, merci d'avoir fait revivre ce bout de terre et de temps qui
semble bien plus vivant que bien des personnes et des tas d'endroits que je
connais.
Je me suis régalé… Encore
bravo !
G.A. Juillet 2020
====
" Tu as parfaitement saisi la mentalité collective, la dureté de la vie et les mœurs immuables de ce monde clos où le français n'est pas la langue maternelle . Tout est criant de vérité. Que dire de la condition féminine : Une chèvre broute là où elle est attachée !
Et toute différence peut engendrer la violence ! "
M-J. V. Juillet 2020
====
« Ce
fut un très bon moment de découvrir la vie de votre Maman, qui a vécu une
enfance bien plus dure que nos vies d'adultes d'aujourd'hui....et à travers
vous, elle en parle avec tellement de justesse et de sagesse, que pas un
instant on s'ennuie, on aimerait même qu'il n'y ait pas une dernière
page....Merci à tous les deux. »
Nadine
M. juillet 2020
====
… C'est un excellent récit
qui donne bien à imaginer la vie à cette époque. Et de plus il est très
bien écrit et agréable à lire.
F. V., août
2020
====
… c'est une source de première main, un très rare, pour ne pas dire unique,
témoignage de la vie du plateau par une femme avec une vision féminine des
choses et du coup l'évocation de sujets nullement abordés ailleurs, propres aux
femmes (puberté, nuptialité, autorité et rapport homme/femme, début de
féminisme) ou généraux (religion, vie quotidienne).
Un ouvrage à recommander
vivement (et en patois, un vrai régal).
N.J.,
septembre 2020
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L’ouvrage
original, « La vachèira »
est en occitan, langue maternelle de Thérèse. Sa traduction est livrée en
version française (La vachère).
Les
deux ouvrages sont édités par Nombre7 éditions. Pour chacun d'eux :
216 pages, format 14,8 x 21 cm ; 17 euros.
Nombre7
éditions mail : contact@nombre7.fr
Commande de l’ouvrage
Par internet, chez l'éditeur, clic ici :
Disponible à :
Bar tabac presse, Sainte Eulalie (07)
FNAC, Aubenas (07)
Librairies
Liens vers les autres articles du blog :
N°1 : La foire aux violettes de Sainte-Eulalie
N°2 : La peste de 1720
N°1 : La foire Grasse du Béage
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